Comment sortir du tunnel de l’illusion et retrouver une vie qui a du sens ?
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Dans la vie, tout semble parfois fonctionner.
On avance, on fait ce qu’il faut, on répond aux attentes.
Mais à l’intérieur… quelque chose s’essouffle.
Une fatigue plus profonde que le manque de sommeil.
Un poids diffus, silencieux.
Une forme d’errance intérieure, comme si l’on avait perdu la boussole.
On fait ce qu’on doit faire, mais on ne sait plus vraiment pourquoi.
Comme si la vie continuait sans qu’on soit vraiment là.
Alors on s’accroche. On continue de courir, d'avancer.
On pense qu’il faut tenir bon, faire face, s’adapter.
Mais sans s’en rendre compte, on entre dans un tunnel.
Un tunnel de l’illusion.
Un tunnel dans lequel on court, sans fin,
avec cette impression que le bonheur est toujours un peu plus loin.
Qu’il viendra quand…
Quand on aura coché la prochaine case.
Quand on aura ce travail.
Quand on aura enfin cette maison.
Quand on aura perdu ce poids.
Quand on aura atteint cette nouvelle image de soi.
Et plus on court, plus le tunnel s’étire.
Il nous maintient dans une course poursuite permanente,
vers un but qu’on n’a pas vraiment choisi,
mais auquel on s’accroche comme si c’était la seule issue.
On se dit que c’est la seule sortie.
Que c’est là-bas, au bout, qu’on pourra enfin se sentir bien.
Mais on ne voit pas que ce tunnel nous fait perdre la lumière,
et surtout… la liberté de faire un pas de côté.
C’est ce que j’ai voulu partager dans mon dernier podcast :
Sortir du tunnel de l’illusion et retrouver une vie qui a du sens.
Vous pouvez l'écouter ici.
Et si je parle de ça, c’est aussi parce qu’en thérapie,
j’ai vu à quel point cette métaphore résonne.
Et j’ai trouvé dans la thérapie ACT (La thérapie d'acceptation et d'engagement) une approche profondément humaine, qui nous aide à faire ce pas de côté.
L’ACT, ce n’est pas une méthode pour aller mieux à tout prix.
Ce n’est pas une recherche effrénée du bonheur.
C’est un recentrage vers le sens.
Cette approche nous invite à faire de la place à ce que l’on ressent,
même quand c’est inconfortable.
Elle nous enseigne qu’on peut vivre avec la souffrance,
sans la laisser diriger notre vie.
Et surtout :
qu’on peut choisir d’avancer vers ce qui a du sens pour nous,
plutôt que vers ce que l’on croit devoir atteindre.
Pas un sens héroïque.
Pas un sens spectaculaire.
Un sens profondement personnel.
Ce qui donne du prix à notre présence.
Ce qui rend nos gestes justes.
Ce qui nous relie à qui nous sommes.
Et ça… seul chacun peut le découvrir pour soi-même.
Si vous voulez découvrir les principes de la thérapie ACT et j'ai même envie de dire de la philosophie ACT, voici un livre accessible qui est à lui seul une petite thérapie : Le piège du Bonheur de Russ Harris
Car au fond, un jour ou l'autre, on se pose tous cette question : "Pourquoi suis-je là ?"
Mais parfois, elle reste en arrière-plan.
Une question qu’on évite, parce qu’on croit qu’on n’a pas le temps.
Une question qui angoisse et qui tapisse le fond de notre esprit sans jamais oser prendre le temps d'y répondre.
Parce qu’il faut gérer le quotidien.
Alors on court.
Et même quand on atteint ce qu’on pensait désirer,
on sent que quelque chose manque encore.
Depuis toujours, les traditions spirituelles, philosophiques et psychologiques
ont tenté de répondre à cette quête de sens.
Le bouddhisme parle de la voie juste :
vivre avec conscience, sagesse et alignement.
Le christianisme évoque la vocation :
cette fidélité à ce qui est semé en nous.
Le stoïcisme, lui, nous enseigne à distinguer ce qui dépend de nous,
et à agir en accord avec cela.
Aujourd’hui, même la psychologie contemporaine reconnaît
que le sens est un pilier fondamental de la résilience.
Il ne supprime pas la douleur,
mais il offre un cadre pour la traverser.
Il nous aide à ne pas nous perdre dans le tunnel.
Connaissez-vous votre Ikigai ?
Au Japon, il existe une autre manière de penser le sens :
on l’appelle l’Ikigai.
C’est un mot qui désigne ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue.
Un point de rencontre entre :
ce que vous aimez,
ce que vous savez faire,
ce dont le monde a besoin,
et ce qui peut vous faire vivre.
L’ikigai n’est pas un grand projet.
C’est une boussole intérieure.
Un fil discret, mais tenace, auquel s'accrocher dans les tempêtes comme dans les jours ensoleillés.
Ce n’est pas tout changer d’un coup, ni tout plaquer pour élever des chèvres...
C’est revenir lentement à ce qui a toujours été là, en vous.
Se réconcilier avec ses élans.
Redonner du prix à ce qui nous anime.
C’est ce que j’ai eu envie de transmettre dans ma formation : Trouve ton Ikigai – les 7 clés pour découvrir ta raison d’être
Un chemin intérieur guidé et structuré, pour revenir à vous. Pour apprendre à écouter.
Pour sortir du tunnel… au moins pour jeter un œil et voir ce qui vous anime.
Car le sens transforme, même quand rien ne change.
Ce que je veux que vous reteniez, c’est cela :
le sens peut transformer une vie, même quand rien ne change à l’extérieur.
Il ne s’agit pas d’attendre les circonstances parfaites.
Le sens ne réside pas dans ce que vous possédez, ni dans ce que vous réussissez.
Il est dans ce que vous choisissez de vivre, en conscience.
J’ai accompagné tant de personnes dans des périodes sombres —
des deuils, des burn-out, des pertes profondes…
Et ce que j’ai vu, ce n’est pas qu’elles avaient moins mal.
C’est qu’elles avaient reconnecté un cap intérieur.
Une direction.
Un sens.
Un sens qui ne nie pas la douleur.
Mais qui l’englobe.
Qui ouvre une confiance, même fragile.
Et redonne un souffle, même discret.
🎧 Si ces mots vous parlent, je vous invite à écouter mon dernier podcast :
« Sortir du tunnel de l’illusion et retrouver une vie qui a du sens »,
disponible sur ma chaîne La Botanique du Cœur – Émotions.
Un espace pour souffler.
Pour reprendre votre souffle.
Et peut-être, doucement, pour retrouver le vôtre.