
QUAND “GÉRER SES ÉMOTIONS” DEVIENT UNE PRISON
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J’ai appris à “gérer mes émotions” très tôt.
Chez moi, ça voulait dire ravaler mes larmes et sourire même quand ça brûlait à l’intérieur.
Ça voulait dire me tenir droite, bien sage, comme si de rien n’était.
Avec les années – et avec mon métier de psychologue clinicienne – j’ai compris une chose essentielle : ce n’est pas toujours nous qui décidons de “gérer” nos émotions…
C’est la société qui nous le demande, presque comme une règle invisible.
Et c’est là que commence la souffrance.
Dès l’enfance, on nous apprend à “rester calmes”, à “ne pas faire d’histoires”, à “garder le contrôle”.
Oui, s’ajuster aux autres, c’est important.
Mais transformer la gestion des émotions en contrôle permanent… ça ne marche pas.
Pire : ça abîme.
Derrière les “Calme-toi” et “Ne pleure pas”
Ces phrases, on les entend partout. Elles partent parfois d’une bonne intention, mais, à force, elles plantent en nous une graine dangereuse :
celle qui nous fait croire qu’une émotion est une faiblesse.
Qu’il faut l’étouffer. La cacher.
Alors qu’en réalité, chaque émotion est un messager précieux.
➡️ La colère protège nos limites
➡️ La tristesse nous aide à traverser une perte
➡️ La peur nous alerte d’un danger
➡️ La joie nous montre ce qui nourrit notre élan vital
Couper ces signaux, c’est comme coller un bout de scotch sur un voyant rouge au tableau de bord.
La voiture continue d’avancer… mais le moteur chauffe.
Et plus on retient, plus la pression monte… jusqu’à ce que ça déborde.
Et là, paradoxalement, on se promet de “mieux se contrôler” la prochaine fois, refermant encore plus le couvercle.
Pendant que, dessous, le feu continue de brûler.
Une autre voie est possible : cultiver, pas contrôler
Au fil de ma pratique, une métaphore est née pour pouvoir expliquer aux gens ce concept de cultiver ses émotions.
C’est ainsi qu’est née La Botanique du Cœur, mon univers thérapeutique, puis ensuite mes chaînes YouTube.
J’ai choisi la métaphore du jardin du cœur, un jardin intérieur dans lequel poussent nos émotions, nos souvenirs, nos valeurs, sur le terreau fertile de nos rêves, de nos espoirs et de tout ce que l’on a vécu.
J’ai choisi cette métaphore parce qu’un bon jardin, un jardin épanoui ou un jardin florissant, on ne le contrôle pas avec des pesticides, avec des couvercles et des ordres.
On l’observe, on le cultive, on l’arrose, on le taille parfois, mais on laisse aussi pousser ce qui en a besoin et on cherche à comprendre pourquoi pousse ce qui pousse.
Et cela nous donne des indications pour pouvoir l’aider à s’épanouir.
À travers mes séances d’hypnose et de méditation, j’invite à :
➡️ Apaiser le système nerveux
➡️ Relâcher les tensions accumulées
➡️ Écouter ses émotions sans les subir
➡️ Comprendre le message qu’elles portent
➡️ Se rencontrer soi-même avec douceur et bienveillance
Ici, il n’est plus question de “gérer” au sens de contrôler, mais de rencontrer, réparer et écouter.
De s’asseoir avec ses émotions comme on s’assoit avec un vieil ami, en l’écoutant vraiment, sans chercher à le faire taire ni à le faire changer.
Car c’est en l’accueillant pleinement qu’il trouve la paix en notre compagnie.
Les émotions ne sont pas là pour nous piéger.
Elles sont là pour nous guider.
Et si on cessait de les combattre, pour apprendre à marcher avec elles ?
Pas à pas. Comme on apprend à jardiner.
Julia Decugis
Créatrice de La Botanique du Cœur
💡 Pour aller plus loin : explorez mes séances d’hypnose et de méditation dans la section Émotions de ma boutique, ou découvrez mes contenus gratuits sur ma chaîne YouTube La Botanique du Cœur – Émotions.